Spécimens du débordement

ŒUVRES

Spécimens du débordement
2024

Médium : Photo Peinture
Papier photographique, Pigment, Résine en nylon, Épingle à insecte
H1070mm W2000mm D85mm

Cette série est un ensemble d’œuvres visant à soulever des questions sur la validité pour les artistes et les critiques d’utiliser des concepts tels que la minorité, la diversité, la marginalité et l’intersectionnalité.

Outre mon travail en tant qu’artiste, je m’occupe également de nombreux projets en tant que designer, dont certains consistent à servir de conseiller créatif pour Tokyo 2020 ou à fournir des programmes d’apprentissage du design pour les détenus, nécessitant une considération maximale pour la diversité et les communautés marginalisées. De plus, de nos jours, les conceptions et les expressions qui ne tiennent pas compte de la diversité et des communautés marginalisées ne sont pas tolérées. Je comprends pleinement l’importance de telles considérations.

Cependant, j’ai le sentiment qu’il y a de nombreuses occasions où la « diversité » apparente et la considération superficielle pour la « marginalité » ou la « minorité » perturbent la compréhension plus profonde et l’engagement réfléchi avec ces questions. On dirait que nous créons des typologies de concepts tels que la marginalité, les minorités et/ou la diversité, un peu comme la fabrication de spécimens d’insectes.
En inventant de nouveaux mots qui pointent vers des aspects précédemment négligés et en exposant des spécimens qui correspondent à ces mots, nous pourrions involontairement passer à côté des sensations tactiles, des odeurs, des goûts, ou même des sons émis par les choses cachées dans les limites des mots et/ou des concepts.

Dans le cadre de cette série, j’utilise l’extraction de formes latentes nichées au sein des paysages sonores grâce à l’utilisation de spectrogrammes. Ces motifs cachés sont ensuite soumis à un processus d’amplification substantielle, aboutissant à leur agrandissement. En fin de compte, ces formes augmentées sont rendues tangibles grâce à la technologie d’impression 3D. Ces formes imprimées sont ensuite revêtues de peinture fluorescente et fixées sur l’image de fond à l’aide de broches d’insectes. Les formes extraites symbolisent l’ambiguïté qui se trouve à la frontière des mots, difficile à exprimer en langage. L’application de peinture fluorescente sur elles sert de métaphore pour réduire les nuances infinies du sujet original en une couleur unie et vibrante. Les fixer avec des broches d’insectes sert de métaphore pour l’acte violent de représentation de type spécimen des choses cachées dans la frontière.

 

 

 

 

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