Icônes faites de sable #02 “Chanel No°5 ”

ŒUVRES

Icônes faites de sable #02 “Chanel No°5 ”
2021

Comment notre consommation est-elle vue depuis le futur aux valeurs différentes ?
C’est là une question simple qui est à l’origine de cette œuvre

C’est ici une sculpture de sable.
Elle est composée de Chanel No°5 en sable, et du logo à l’acrylique.

Séparant la nature emblématique de la consommation sémiotique et la substance fonctionnelle,
on leur a octroyé un matériau différent et ajouté le cours du temps.

Défaire un concept, lui donner un temps différent pour reconstruire deux éléments différents.

Nous favorisons les icônes, nous vivons avec elles et nous les consommons.
Une lettre du futur qui nous est adressée, à nous qui vivons le temps présent.

 

WHAT HE MADE – L’ ŒUVRE

« Icônes faites de sable » est le nom attribué à l’ensemble des œuvres de Seitaro YAMAZAKI, créées dans le but d’explorer, à travers une perspective temporelle, la nature des « symboles » de la société de consommation qui depuis la deuxième moitié du 20ème siècle subsiste encore de nos jours.
La deuxième de ces œuvres « #02 Chanel No°5 » se compose d’une flacon de parfum de sable de fonderie et recouverte de peinture, de résine acrylique transparente représentant une coupe transversale du logo « Chanel No°5 » de Chanel, ainsi que des données de modélisation utilisées lors de l’impression 3D.
Parmi ces trois matières composant le support de cette œuvre, le sable de fonderie et la résine acrylique ne cessent de répéter les changements chimiques depuis le moment de leur création, sous les effets de l’environnement qui les entoure, et dans leur propre axe temporel, ces trois supports donnant ainsi une combinaison du temps constamment différente. Cependant, la résine acrylique est la seule partie dont il est possible de reproduire « de façon pratiquement identique », par l’utilisation des données de modélisation.
 
 

WHY HE MADE – LA MOTIVATION

En tant que directeur artistique dans une entreprise de design, Seitaro YAMAZAKI fait quotidiennement face à d’innombrable « symboles ».
Certains de ces « symboles » peuvent avoir un caractère local unique à un lieu, d’autres un caractère mondial répandu à l’échelle planétaire, et revêtent une définition positive, ou bien négative au cours de leurs échanges et de leur circulation d’une personne à une autre. Qui plus est, ils créent parfois un flot d’argent gigantesque, générant des émotions fortes, capables de lier, ou bien séparer les individus.
Il est impossible d’être en accord avec toutes ces caractéristiques dynamiques et performatives qu’ont ces « symboles » dans le monde des affaires d’aujourd’hui, ni de les nier toutes en bloc. Mais le fait est qu’elles sont bien là et ont un pouvoir important à l’époque que nous vivons, et nous n’avons d’autres choix que de continuer à y faire face.
Alors comment verrions-nous notre relation avec ces « icônes/symboles », en regardant depuis le futur, la période que nous avons vécue ? Serait-ce la même analyse que nous ressassons sur les « icônes/symboles » aujourd’hui ? C’est pour tenter de répondre à cette question que trois éléments ont été rassemblés pour créer cette œuvre qui est une représentation du « logo Chanel No°5 » en tant qu’ « icône/symbole » caractéristique de notre ère.
L’œuvre « #02 Chanel No°5 » est une juxtaposition de trois types de médium que sont le sable de fonderie, la résine acrylique et les données numériques, chacun à l’axe temporel différent, nous donnant ainsi une visibilité sur plusieurs flots temporels qui se retrouvent autour de « l’icône/le symbole » se reposant sur ces trois supports, le « logo Chanel No°5 ». La définition et le contenu du « logo Chanel No°5 » que nous rappellent ces éléments, continuent à leur tour, de changer sans cesse sous les effets des flots d’informations sans fin sur internet.
En un mot, « une icône/un symbole » est ce qui ressort des croisements de plusieurs flots, suivant un certain mécanisme. C’est ce qui ne vient de nulle part, mais qui continue à se créer et à disparaitre dans l’espace de la consommation dans lequel nous sommes nous-mêmes intégrés.
D’une part, le sable de fonderie est utilisé en masse pour la production quotidienne des produits industriels, mais ne se montre jamais en tant que tel dans notre vie de consommateurs. C’est une substance qui apparaît ici et là dans le monde dans lequel nous vivons, l’espace d’un instant et disparaît ensuite, tel un négatif de l’univers de consommation de notre temps.
D’autre part, la résine acrylique qui de toutes les matières plastiques, comporte des propriétés excellentes notamment en matière de transparence, résistance aux intempéries et aux chocs, orne remarquablement notre consommation. Et les données numériques, bien qu’invisibles à l’œil nu, actionnent inlassablement la consommation des temps modernes à une puissance écrasante. Les trois supports de « #02 Chanel No°5 » ont ainsi été choisies parmi trois domaines sur lesquelles se base notre consommation.

 

 

 

 

 

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